Loi sur la monnaie légale et l'examen des monnaies      

(Athènes, Agora, 375/4 av. J.-C.)

Éd. :
R. Bogaert, Epigraphica, vol. III (1976), texte 21.

Voir
R. Stroud, in Hesperia, XLIII, 1974, p. 157-188.
A. Giovannini, in Greek, Roman and Byzanties Studies, XVI, 1975, p. 191-195.
SEG 26, 72.

J. et L. Robert, Bull. Épigr., 1977, 146; 1980, 195; 1982, 154; 1983, 147, 148, 149.
J.-M. Bertrand : Inscriptions historiques grecques; Paris, BL, 1992; no 43, pp. 92-94.


ἔδοξε τοῖς νομοθέταις, ἐπὶ Ἱππο[δάμαντος]
ἄρχοντος : Νικοφῶν εἶπεν·
τὸ ἀργύριον δέχεσθαι τὸ Ἀττικὸν̣ ὅτ[αν δεικνύητ?]-
4 αι ἀργυργ καὶ ἔχηι τὸν δημόσιογ χα[ρακτῆρα. ὁ δὲ]
δοκιμαστὴς ὁ δημόσιος καθήμενος με[ταξὺ τῶν τρ]-
απεζῶν δοκιμαζέτω κατὰ ταῦτα ὅσαι ἡ̣[μέραι πλὴν]
ὅταν ἦ[ι] χρημάτωγ καταβολή, τότε δὲ ἐ[ν τῶι βολευτ]-
8 ηρίωι. ἐὰν δέ τις προσενέγκηι ξ̣[ε]ν[ικὸν ἀργύριον?]
ἔχον τὸν αὐτὸγ χαρακτῆρα τῶι Ἀττι[κῶ]ι̣, ἐ[ὰν καλόν], ἐ[κ τ νόμο]
ἀποδιδότω τῶι προσενεγκόντι. ἐὰν δὲ ὑπ[όχαλκον]
ἢ ὑπομόλυβδον ἢ κίβδηλον, διακοπτέτ̣ω πα[ραυτίκ]-
12 α πα[ραχρῆμ]α καὶ ἔστω ἱερὸν τῆς Μητρὸς [τ]ῶν θεῶγ καὶ κ[αταβαλ]-
λέτω ἐς τὴμ βολήν. ἐὰν δὲ μὴ καθῆτ[α]ι ὁ δοκι[μαστὴς]
ἢ μὴ δοκιμάζηι κατὰ τὸν νόμον, τυπ̣[τ]όντων [αὐτὸν ο]-
ἱ τ δήμο συλλογῆς πεντήκοντα πληγὰς τ[ῆι μάστι]-
16 γι. ἐὰν δὲ τις μὴ δέχηται τὸ ἀ̣[ρ]γ[ύρ]ιον ὅ τ[ι ἂν ὁ δοκι]-
μαστὴς δοκιμάστηι, στερέσθω ὧν ἂμ [π]ωλῆτ̣[αι ἐκείν]-
ηι τῆι ἡμέραι. φαίνειν δὲ τὰ μὲν ἐν [τ]ῶ̣ι σί̣[τωι πρὸς]
τὸς σιτοφύλακας, τὰ δὲ ἐν τῆι ἀγορᾶι κ[α]ὶ [ἐν τῶι ἄλ]-
20 λωι ἄστει πρὸς τοὺς τ δήμο συλλογέ[ας], τὰ [δὲ ἐν τῶ]-
ι ἐμπορίωι καὶ τῶι Πει[ρ]αιεῖ πρὸς τοὺ[ς ἐπιμελητ]-
ὰς τοῦ ἐμπορίο πλὴν τὰ ἐν τῶι σίτωι, τὰ δὲ [ἐν τῶι σί]-
τωι πρὸς τοὺς σιτοφύλακας. τῶν δὲ φανθέ[ντων, ὁπό]-
24 σα μὲν ἂν ἦι ἐντὸς δέκα δραχμῶν, κύριοι ὄ[ντων οἱ ἄ]-
ρχοντες διαγιγνώσκειν, τὰ δὲ ὑπὲρ [δ]έ[κ]α [δραχμάς],
ἐσαγόντων ἐς τὸ δικαστήριον. οἱ δὲ θε[σμ]οθ[έται π]-
αρεχόντων αὐτοῖς ἐπικληρντες δικα[στήριον ὅ]-
28 ταμ παραγγέλλωσιν ἢ εὐ̣θυνέ̣σθω[ν ∙] δραχ[μαῖς. τῶι]
δὲ φήναντι μετέστω τὸ ἥμισυ, ἐ[ὰ]ν ἕληι ὁ̣ [ὠνόμενος] ὁ̣[ντιναοῦν]
ἐὰ̣ν δὲ δλος ἦι ὁ πωλῶν ἢ δόλη, ὑπ<α>ρχέτω̣ μ[ὲν αὐτῶι]
τύπτεσθαι  πληγὰς τῆι μάστιγι ὑπὸ [τῶν ἀρχόντω]-
32 ν οἷς ἕκαστα προστέτακται. ἐὰν δέ τις [τῶ]ν ἀ[ρχόντ]-
ων μὴ ποιῆι κατὰ τὰ γεγραμμένα, εἰσαγ[αγέτω αὐτὸ]-
ν εἰσαγ[γελλέτω μὲ]ν ἐς τὴμ βολὴν Ἀθηναίων ὁ βολόμενος οἷς [ἔξεστιν].
ἐὰν δὲ ἁλῶι, ὑπαρχέτω μὲν αὐτῶι πεπαῦσθ[αι ἄρχον]-
36 τι καὶ προστιμάτω αὐτῶ[ι] ἡ βολὴ μέχρι [ δραχμῶν. ὅ]-
πως δ' ἂν ἦι καὶ ἐμ Πειραιεῖ δοκιμαστὴς [τοῖς ναυκ]-
λήροις καὶ τοῖς ἐμπόροις καὶ τοῖς ἄλλο[ις πᾶσιν],
καταστησάτω ἡ βολὴ ἐκ τῶν δημοσίων ἐὰ̣[ν -c.7- ὑπάρχηι]
40 ἢ ἐσπριάσθω, τὴν δὲ τιμὴν οἱ ἀποδέκται [μεριζόντ]-
ων. οἱ δὲ ἐπιμεληταὶ τοῦ ἐμπορίο ἐπιμελ̣έ[σ]θω[ν ὅπ]-
ως ἂγ καθῆται πρὸς τῆι στήληι τοῦ Ποσειδῶνο[ς κα]-
ὶ χρήσθων τῶι νόμωι καθάπερ περὶ τ̣ ἐν ἄστ[ει δοκ]-
44 ιμαστ εἴρηται κατὰ ταὐτά. ἀναγράψαι δὲ ἐν σ[τήλ]-
ηι λιθίνηι τὸν νόμον τόνδε καὶ καταθεῖναι ἐν [ἄσ]-
τει μὲμ μεταξὺ τῶν τραπεζῶν, ἐμ Πειραιεῖ δὲ πρό[σ]-
θεν τῆς στήλης τοῦ Ποσει[δ]ῶνος. ὁ δὲ γραμματε[ὺ]ς [ὁ]
48 τῆς βολῆς παραγγειλάτω μίσθωμα τοῖς πωλ[ηταῖς].
οἱ δὲ πωληταὶ ἐσενεγκόντων ἐς τὴμ βολήν. τ[ὴν δὲ μ]-
ισθοφορίαν εἶναι τῶι δοκιμαστῆι τῶι ἐν τῶι [ἐμπ]-
ορίωι ἐπὶ μὲν Ἱππδάμαντος ἄρχοντος ἀφ' οὗ̣ [ἂν κα]-
52 τασταθῆι, μεριζόντων οἱ <ἀ>ποδέκται ὅσομπερ τ̣[ῶι]
ἐν ἄστει δοκιμαστῆι, ἐς δὲ τὸν λοιπὸγ χρόν[ον να]-
ι αὐτῶι τὴμ μισθοφορίαν ὅθεμπερ τοῖς ἀργυ[ροκό]-
ποις. εἰ δὲ τι ψήφισμα γέγραπται πο ἐστήληι πα̣[ρὰ τ]-
56 όνδε τὸν νόμον, καθελέτω ὁ γραμματεὺς τῆς βολ[ῆς]. 
Il a plu aux nomothètes, sous l'archontat d'Hippodamas; Nicophon a proposé :
d'accepter la monnaie attique chaque fois qu'elle est d'argent et porte l'empreinte officielle, que le contrôleur officiel, assis entre ses tables, examine la monnaie conformément à ces principes chaque jour, sauf lorsque l'on fait le paiement des contributions, qu'il se trouve alors au bouleutérion. Si quelqu'un apporte de la monnaie étrangère frappée de la même empreinte que celle d'Attique, si elle est bonne, qu'il la lui rende. Si cette monnaie est fourrée de bronze, de plomb ou qu'elle est fausse, qu'il la perce aussitôt et qu'elle soit consacrée à la Mère des Dieux et déposée à la Boulé. Si le contrôleur n'est pas à son poste et ne contrôle pas la monnaie selon la loi, que les membres de l'assemblée du peuple lui fassent donner cinquante coups de fouet. Si quelqu'un n'accepte pas l'argent que le contrôleur a vérifié, que ce qu'il met en vente ce jour-là lui soit confisqué. (Il a proposé aussi) de dénoncer les délits du marché du blé aux contrôleurs du blé, les délits de l'agora et du reste de la ville haute aux syllogeis, ceux du marché (emporion) et du Pirée aux surveillants du marché, excepté ceux qui concernent le marché du blé, ces délits-là seront dénoncés aux contrôleurs du blé.
Pour les dénonciations jusqu'à dix drachmes, que les archontes aient le pouvoir de les régler, pour celles au-dessus de dix drachmes, que l'on porte l'affaire devant le tribunal, que les Thesmothètes assistent les archontes en désignant par le sort les membres du tribunal lorsqu'ils le convoquent ou qu'ils soient condamnés à payer (?) drachmes. Que la moitié de la somme soit attribuée au dénonciateur s'il l'emporte - -; si le vendeur est un ou une esclave, qu'il soit condamné à cinquante coups de fouet par les magistrats à qui les affaires ont été confiées. Si l'un des magistrats n'agit pas conformément aux dispositions ci-dessus, qu'il soit traduit lui-même devant le conseil des Athéniens par celui qui le voudrait et à qui il est permis de le faire. S'il est condamné, qu'il lui revienne de cesser d'être archonte et que le conseil lui inflige une amende allant jusqu'à 500 (?) drachmes. Pour qu'il y ait aussi un contrôleur au Pirée, pour les armateurs, les négociants et tous les autres, que le Conseil désigne un homme parmi les esclaves publics, si elle en dispose, ou l'achète; que les percepteurs fixent le prix; que les surveillants du marché veillent à ce qu'il se tienne à proximité de la stèle de Poséidon et applique la loi comme elle est instituée pour le contrôleur en ville. Nicophon a proposé de graver cette loi sur une stèle de pierre et de l'ériger en ville entre les tables, au Pirée devant la stèle de Poséidon. Que le Secrétaire du conseil en transmette le prix aux Poletai, et que ceux-ci le portent devant le conseil. Que le contrôleur du marché reçoive un salaire dès l'instant où, sous l'archontat d'Hippodamas, il prendra ses fonctions. Que les percepteurs lui assignent le même salaire que pour le contrôleur en ville. Que pour l'avenir, il tire son salaire de la même source que les employés de la monnaie. Si quelque décret contraire à cette loi a été écrit, que le Secrétaire du Conseil l'efface.

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