Loi sur les funérailles

(Ioulis  de Céos - dernier quart du 5e s. av. JC)


Éd. :

IG XII/5, 593 + Add. p. 332.
SGDI 5398.
Syll. 877.
Hoffmann III, 42.
Inscr. Jurid. I, pp. 10 sqq.
Michel 398 - Solmsen 47 - Ziehen, Leges sacrae 93.
Buck, Greek dialects, no 8.

Cf. loi delphique sur les funérailles.

οἵδε νό[μ]οι περὶ τῶγ κατ[α]φθι[μέ]νω[ν· κατὰ]
[τά]δε θά[πτ]εν τὸν θανόντα· ἐν ἑμ[α]τίο[ις τρ]-
[ι]σὶ λευκοῖς, στρώματι καὶ ἐνδύματι [καὶ]
4 [ἐ]πιβλέματι. ἐξεναι δὲ καὶ ἐν ἐλάσ[σ]οσ[ι μ]-
[ὲ] πλέονος ἀξίοις τοῖς τρισὶ ἐκατὸν δ[ρα]-
[χ]μέων· ἐχφέρεν δὲ ἐγ κλίνηι σφ[η]νόπο[δ]ι [κ]-
[α]ὶ μὲ καλύπτεν [τ]ὰ δ' ὁλ[ο]σ[χ]ερ[έα] τοῖ[ς ἑματ]-
8 ίοις· φέρεν δὲ οἶνον ἐπὶ τὸ σῆμα [μ]ὲ [πλέον]
τριῶν χῶν καὶ ἔλαιον μὲ πλέο[ν] ἑ[ν]ό[ς, τὰ δὲ]
[ἀγ]γεῖ[α] ἀποφέρεσθαι. τὸν θανό[ν]τα [φέρεν]
[κ]ατακεκαλυμμένον σιωπῆι μέχρι [ἐπὶ τὸ]
12 [σ]ῆμα. προσφαγίωι [χ]ρσθαι [κ]ατὰ [τ]ὰ π[άτρι]-
[α. τ]ὴγ κλίνην ἀπὸ το[ῦ] σ[ήμα]το[ς κα]ὶ τ[ὰ] σ[τρώ]-
[μα]τ[α] ἐσφέρεν ἐνδόσε, τῆι δὲ ὑστεραί[ηι δι]-
[α]ρραίνεν τὴν οἰκίην [ἐ]λεύθερον θ[α]λ[άσση]-
16 [ι] πρῶτον, ἔπειτα [δὲ] ὑ[σ]ώπωι ο[ἰκη]τή[ρια ἅπ]-
[α]ντα· ἐπὴν δὲ διαρανθῆι, καθαρὴν ναι τὴν οἰκίην καὶ θύη θύεν ἐφί[στι]-
[α]. τὰς γυναῖκας τὰς [ἰ]ούσ[α]ς [ἐ]πὶ τὸ κῆδ[ος (μὲ ?)]
[ἀ]πιέ[ν]αι προτέρας τῶν {αν}ἀνδρῶν ἀπὸ [τοῦ]
20 [σ]ήματος. ἐπὶ τῶι θανόντι τριηκόσ[τια μὲ]
[π]οιν. μὲ ὑποτιθέναι κύλικα ὑπὸ τὴ[γ κλί]-
[ν]ην, μεδὲ τὸ ὕδωρ ἐκχν μεδὲ τὰ καλλύ[σμα]-
τα φέρεν ἐπὶ τὸ σῆμα. ὅπου ἂν θάνηι, ἐ[πὴν ἐ]-
24 ξενιχθι, μὲ ἰέναι γυναῖκας π[ρὸ]ς τ[ὴν οἰ]-
κίην ἄλλας ἒ τὰς μιαινομένας· μι[αίνεσθ]-
[α]ι δὲ μητέρα καὶ γυναῖκα καὶ ἀδε[λφεὰς κ]-
[α]ὶ θυγατέρας· πρὸς δὲ ταύταις μὲ π[λέον π]-
28 [έ]ντε γυναικῶν· παῖδας δὲ τ[ῶν θ]υγ[ατρῶν κ]-
[ἀ]νεψιῶν· ἄλλον [δ]ὲ μ[ε]δέν[α]. τοὺς μι[αινομέ]-
[νους] λουσαμένου[ς] π[∙∙∙∙∙∙∙16∙∙∙∙∙∙∙]
[ὕδατ]ος [χ]ύσι κ[αθαρ]οὺς ναι εω∙∙∙∙8∙∙∙
32 ∙∙∙6∙∙η∙νυ∙∙∙6∙∙τ∙∙∙∙∙∙∙∙∙19∙∙∙∙∙∙∙∙
Loi sur les funérailles.
Voici comment ensevelir les défunts :
avec trois manteaux blancs, un pour couvrir le lit, un pour envelopper le corps, un pour recouvrir le tout; il sera permis de le faire avec moins (de poêles), mais la valeur (totale) ne devra pas dépasser les 300 drachmes; le défunt sera transporté sur un lit à pieds en coin et on ne les recouvrira pas en entier avec les poêles; le vin que l'on apportera sur le tombeau ne dépassera pas trois conges et  l'huile pas un conge, et les vases devront être remportés; on transportera le défunt couvert en silence jusqu'au tombeau; on accomplira le sacrifice selon la coutume ancestrale; le lit et les poêles seront enlevés du tombeau et rapportés à la maison, et le lendemain, la maison devra être purifiée d'abord à l'eau de mer par un homme libre, puis tous les objets domestiques à l'hysope; après cette purification, la maison sera pure et on offrira un sacrifice sur l'autel domestique; les femmes qui auront participé aux funérailles quitteront le tombeau avant les hommes; on ne fera pas de cérémonie sur le tombeau le 30e jour; on ne placera pas de coupe sous le lit, on ne répandra pas d'eau (sur le tombeau) et on n'apportera pas les balayures* au tombeau; l'endroit de la maison où aura eu lieu le décès, lors de la levée du corps, ne devra pas être accessible à d'autres femmes que les femmes souillées; sont souillées la mère, l'épouse, les sœurs et les filles; et pas plus que 5 femmes outre celles-là; ainsi que les enfants des filles et des nièces; mais personne d'autre; les personnes souillées se purifieront ... avec de l'eau - - -

* Καλλύσματα : "balayures" (cf. καλλύνω embellir, d'où nettoyer, καλλύντης balayeur, κάλλυντρον balai; glose d'Hésychius à σάρματα "balayures").
L'emploi du verbe φέρειν semble indiquer qu'il ne s'agit pas d'éviter que quelqu'un jette des ordures sur le tombeau, mais qu'on y apporte rituellement des "balayures". Cf. note intéressante de Buck: "ll. 21 sq. Directed against certain superstitious practices, the signifiance of which is not clear".

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