Loi delphique
sur les funérailles

(Delphes, 4e s. av. J.-C.)

Inscription en dialecte phocidien et alphabet ionique

Éd. :

CID I, 9.
Michel 995 - Solmsen4 49C - Ziehen 74.
LSCG 77.

Voir :
Buck, Greek dialects (1910) no 51C, pp. 208 sq.

Cette inscription est peut-être une copie d'un texte plus ancien, du 6e siècle.
Extrait du "cippe des Labyades", face C, vss. 19 sqq.

Cf. loi de Ioulis sur les funérailles.

hόδ' ὁ τεθμὸς πὲρ τῶ-
ν ἐντοφήιων· μὴ πλέον πέν-
τε καὶ τριάκοντα δραχμ[ᾶ]-
4 ν ἐνθέμεν μήτε πριάμενο-
ν μήτε Ϝοίκω· τὰν δὲ παχεῖ-
[α]ν χλαῖναν φαωτὰν εἶμεν·
αἰ δέ τι τούτων παρβάλλο-
8 ιτο, ἀποτεισάτω πεντήκο-
ντα δραχμάς, αἴ κα μὴ ἐξομ-
όσηι ἐπὶ τῶι σάματι μὴ πλ-
έον ἐνθέμεν· στρῶμα δὲ hὲ-
12 ν hυποβαλέτω καὶ ποικεφ-
άλαιον hὲν ποτθέτω· τὸν δ-
ὲ νεκρὸν κεκαλυμμένον φ-
ερέτω σιγᾶι κἠν ταῖς στρ-
16 οφαῖς μὴ καττιθέντων μη-
[δ]αμεῖ, μηδ' ὀτοτυζόντων ἐ-
[χ]θὸς τᾶς Ϝοικίας, πρίγ κ' ἐ-
πὶ τὸ σᾶμα hίκωντι, τηνεῖ
20 δ' ἔνατος ἔστω, hέντε κα hα
θιγάνα ποτθεθῆι· τῶν δὲ π-
ρόστα τεθνακότων ἐν τοῖς
σαμάτεσσι μὴ θρηνεῖν μη-
24 δ' ὀτοτύζεν, ἀλλ' ἀπίμεν Ϝο-
ίκαδε <Ϝ>έκαστον ἔχθω hομε-
στίων καὶ πατραδελφεῶν
καὶ πενθερῶν κἠσγόνων [κ]-
28 αὶ γαμβρῶν· μηδὲ τᾶι hυσ[τ]-
εραία<ι> μηδ' ἐν ταῖς δεκάτ[α]-
ις μηδ' ἐν τοῖς ἐνιαυτο[ῖς]
[μ]ητ' οἰμώζεν μητ' ὀτοτύ[ζε]-
32 [ν]· αἰ δέ τι τούτων παρβ-
άλλοιτο τῶν γεγραμ-
μένων [— — — — —]
Mobilier funéraire :
défense d'en mettre dans la tombe
pour plus de 35 drachmes,
qu'il s'agisse d'objets achetés ou d'objets
pris à la maison. La couverture épaisse
sera de couleur brune. Les contrevenants éventuels paieront 50 drachmes d'amende,
sauf s'ils jurent sur la tombe
qu'ils n'ont pas dépassé le maximum prescrit.

Sous le mort,
on placera une seule couverture
et un seul oreiller.

Pendant le transport,
le visage du mort sera voilé et on gardera le silence.
Pas de haltes sur le chemin.
Pas de lamentations entre la sortie de la maison et la tombe;
là seulement les lamentations sont permises (?),
jusqu'au moment où l'on ferme la tombe (?).

Pas de thrènes ni de lamentations
sur les tombes plus anciennes :
que chacun rentre chez lui, sauf les personnes qui vivaient au foyer du mort, ainsi que ses oncles et tantes du côté paternel et ses beaux-parents, descendants, brus et gendres.

Pas de lamentation le lendemain, ni le dixième jour,
ni lors des jours anniversaires.

Les contrevenants éventuels ...
(le bas de la pierre est brisé).

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