L'âme et le corps selon Aristote(De l'âme 407 b)
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« Mais puisque ce genre de réflexion est plus familier d'autres discours, laissons-le de côté pour l'instant. Voici par contre une absurdité que l'on rencontre aussi bien dans ce traité (i.e. de Platon) que dans la plupart de ceux qui traitent de l'âme: ils lient l'âme au corps et l'y introduisent, sans aucunement en définir la cause, ni préciser l'état du corps. Et pourtant il semblerait bien que cela soit nécessaire. En effet, c'est grâce à cette communauté que l'un agit, l'autre subit, l'un est mû l'autre meut, et rien de cela n'existe entre des éléments pris au hasard. Au contraire, ces auteurs se contentent de dire la nature de l'âme, mais au sujet du corps qui s'apprête à la recevoir, ils ne spécifient rien de plus, prétendant à la manière des mythes pythagoriciens, que n'importe quelle âme peut entrer dans le premier corps venu. Or il semble que chaque corps ait une forme et une figure particulières. Ils soutiennent donc presque la même affirmation que celui qui dirait que l'art du charpentier s'incarne dans les flûtes; de fait, l'art utilise ses outils comme l'âme a recours à son corps. » |
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