Édit de l'empereur Auguste

contre les profanateurs de tombe
(Nazareth ? - 1er s. apr. JC - aujourd'hui à Paris, Bibl. Nat.)

Éd. :

SEG  8, 13; 13, 596; 16, 828; 20, 452.
Bull.Épigr. 1954, 248; 1955, 247; 1958, 510; 1959, 447; 1962, 312.
Pfohl no 39 (trad. allem.)


διάταγμα Καίσαρος.
ἀρέσκει μοι τάφους τύνβους
τε οἵτινες εἰς θρησκείαν προγόνων
ἐποίησαν ἢ τέκνων ἢ οἰκείων,
5 τούτους μένειν ἀμετακεινήτους
τὸν αἰῶνα· ἐὰν δέ τις ἐπιδίξῃ τι-
νὰ ἢ καταλελυκότα ἢ ἄλλῳ τινὶ
τρόπῳ τοὺς κεκηδευμένους
ἐξερριφφότα ἢ εἰς ἑτέρους
10 τόπους δώλῳ {sic} πονηρῷ̣ με-
τατεθεικότα ἐπ’ ἀδικίᾳ τῇ τῶν
κεκηδευμένων ἢ κατόχους ἢ λί-
θους μετατεθεικότα, κατὰ τοῦ
τοιούτου κριτήριον ἐγὼ κελεύω
15 γενέσθαι, καθάπερ περὶ θεῶν
ε[ἰ]ς τὰς τῶν ἀνθρώπων θρησκ̣-
κε̣ί̣ας· πολὺ γὰρ μᾶλλον δεήσει
τοὺς κεκηδευμένους τειμᾶν·
καθόλου μηδενὶ ἐξέστω μετα-
20 κεινῆσαι· εἰ δὲ μή, τοῦτον ἐγὼ κε-
φαλῆς κατάκριτον ὀνόματι
τυμβωρυχίας θέλω γενέσθαι.
Édit de César.
Je décrète que les tombes et tertres que l'on aura construits pour honorer ses ancêtres, enfants ou parents doivent rester à jamais intacts; si quelqu'un est convaincu soit d'avoir détruit une tombe soit d'avoir d'une façon ou d'une autre exhumé les corps ou de les avoir déplacés subrepticement en outrageant les défunts, soit d'en avoir ôté les serrures ou les pierres, je décrète que l'on appliquera à cette personne les mêmes peines que celles concernant les (actes contre les) dieux, par respect pour les hommes; car l'on doit honorer bien davantage encore les défunts; il n'est permis à personne de toucher à une tombe; sinon, je décrète qu'il soit condamné à mort pour profanation de sépulture.

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