(Éphèse, 146-148 apr. JC)
Éd. :
Keil, JÖAI 44, 1959, pp. 142-147.
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À la Bonne Fortune.
attendu
qu'il est nécessaire, pour la plus grande métropole d'Asie, sinon du
monde, que le port qui reçoit ceux qui y font escale en provenance de
partout ne soit pas encombré, après nous être informé de la manière
dont a lieu cette nuisance, nous avons estimé nécessaire d'y mettre fin
par décret et de fixer l'amende qui convient pour ceux qui y
contreviennent; j'ordonne donc à ceux qui font commerce de bois comme à
ceux qui font commerce de pierres de ne pas entreposer le bois sur la
berge et de ne pas y scier les pierres; car les uns abîment par le
poids de leurs marchandises les piles construites pour la protection
du port, les autres, par la poudre d'émeri qu'ils utilisent et qui
tombe dans la mer, encombrent les fonds et rétrécissent le chenal, et
tous font que la berge est impraticable. Attendu donc que malgré mes
efforts, Marcellus le secrétaire n'a pas été capable de contenir leur
audace, qu'ils sachent que si quelqu'un est pris à accomplir l'un de
ces actes interdits au mépris du décret, il paiera ... (deniers) à
l'illustrissime Cité d'Éphèse, et il n'en devra pas moins me rendre
lui-même des comptes pour sa désobéissance; car l'Empereur s'étant
soucié de la préservation du port et ayant envoyé des lettres à
plusieurs reprises à ce sujet, il n'est pas juste que ceux qui lui font
du tort soient tenus pour quittes de la cause simplement en payant une
amende. Que ce décret soit publié. Tib. Claudius Pollux Marcellus,
secrétaire du gouverneur de l'Asie.Lucius Antonius Albus proconsul décrète : |
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