Édit religieux d'Açoka

(Alexandrie d'Arachosie=Kaboul - 259/8 av. JC - inscription bilingue grec-araméen)


Éd. :

IK Estremo Oriente no 290.
G. Pfohl, Griechische Inschriften, München 1965, no 111 (trad. all.)

Voir :
CRAI 1958, pp. 189-191.
Merk.-Staub., Jenseits Euphrat 202.
SEG 20.326, 34.1433, 42.1327, 45.1882, 48.1842.
J. et L. Robert, Bull.Épigr. 1959, 488
.

δέκα ἐτῶν πληρη[θέντ]ων βασι[λ]εὺς
Πιοδάσσης εὐσέβεια[ν ἔδ]ε[ι]ξεν τοῖς ἀν-
θρώποις, καὶ ἀπὸ τούτου εὐσεβεστέρους
4 τοὺς ἀνθρώπους ἐποίησεν καὶ πάντα
εὐθηνεῖ κατὰ πᾶσαν γῆν· καὶ ἀπέχεται
βασιλεὺς τῶν ἐμψύχων καὶ οἱ λοιποὶ δὲ
ἄνθρωποι καὶ ὅσοι θηρευταὶ ἢ ἁλιεῖς
8 βασιλέως πέπαυνται θηρεύοντες· κα[ὶ]
εἴ τινες ἀκρατεῖς πέπαυνται τῆς ἀκρα-
σίας κατὰ δύναμιν, καὶ ἐνήκοοι πατρὶ
καὶ μητρὶ καὶ τῶν πρεσβυτέρων παρὰ
12 τὰ πρότερον καὶ τοῦ λοιποῦ λῶιον
καὶ ἄμεινον κατὰ πάντα ταῦτα
ποιοῦντες διάξουσιν.

Après dix années, le roi Piodassès (=Açoka)
a indiqué (le chemin) de la piété
aux hommes, et depuis ce moment-là, il a
rendu les hommes plus pieux, et tout
fleurit sur la terre entière; et le roi
s'abstient (de manger la viande) des animaux, et tous les hommes, tous les chasseurs et les pêcheurs du roi, ont cessé de chasser; et si les intempérants mettent un terme autant qu'ils le peuvent à leur intempérance, et obéissent à leur père et à leur mère et aux aînés, contrairement au passé, ils vivront le reste de leur vie de façon plus avantageuse et meilleure en faisant tout cela.

L'empire d'Açoka

Entre 327 et 325, Alexandre conquiert le Gandhâra (rive ouest de l'Indus, =Pakistan), mais se retire suite au mécontentement grandissant dans son armée. Par la suite, l'influence grecque se fait sentir par l'intermédiaire du royaume de Bactriane (art du Gandhâra).
En 321, Tchandragoupta fonde la dynastie Maurya, vainc le dernier roi de la vallée du Gange et arrête les visées expansionnistes de Séleucos Nicator.   
Son petit-fils, Açoka (272-231), est le fondateur du premier grand empire indien (capitale: Patalipoutra). Terrifié par la cruauté de ses propres conquêtes, il se convertit au bouddhisme; dès lors souverain pacifique, il se montre tolérant envers les autres religions.
Entre 170 et 75 av. J.C., de petites principautés grecques fleurissent encore au Panjab.

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