(Philippes - 5e-6e apr. JC)
Éd. :
Ch. Picard, "Un texte
nouveau de la
correspondance entre Abgar d'Osroène et Jésus-Christ, gravé sur une
porte de ville, à Philippes (Macédoine)", BCH 44, 1920, 41-69.
Feissel, Recueil
Macédoine, no 222.
Voir :
J. Tixeront: Les origines de l'Église d'Édesse et la
légende d'Abgar : étude critique; suivie de deux textes
orientaux inédits (Paris, Maisonneuve, 1888).
RE I,1 (1893) 93-96.
Doctrine de l'apôtre Addaï, in Écrits apocryphes chrétiens I pp. 1485 sqq., Gallimard (La Pléiade) 1997.
Ce texte, gravé sur le
montant d'une porte de la cité de
Philippes, reprend la
correspondance apocryphe du Christ avec Abgar V,
roi d'Édesse de 13 à
57 apr., apocryphe qui date peut-être de la fin du 2e s.
fr.a
[
Ἄβγα]ρ̣ος
Οὐχαμᾶ τοπάρχης
Ἰ(ησο)ῦ ἀ̣[γαθῷ
σ(ωτῆ)ρι
ἀναφανέντι] |
Abgar Oukhama, souverain de son pays, à
Jésus, le Bon Sauveur, qui s'est révélé dans la ville de Jérusalem,
salut. J'ai entendu parler de toi et de tes guérisons, obtenues sans plantes ni médicaments... ... par ton Verbe, tu redonnes la vue aux aveugles, tu fais marcher les boiteux, tu purifies de la lèpre, tu chasses les mauvais esprits, et tous ceux qui souffrent de longues maladies, tu les guéris. Voilà ce que j'ai entendu dire de toi; [j'ai aussi entendu dire] que tu es Dieu, ou que tu fais tout cela parce que tu es le fils de Dieu ... Et bien... je te prie de venir me trouver et de me guérir du mal dont je souffre - - - ils se moquent de toi - - - Ma cité est très petite, mais pieuse, elle nous suffira à tous deux. Bienheureux es tu, toi qui as cru en moi sans me voir. Car il est écrit à mon sujet que ceux qui m'ont vu ne croiront pas en moi, et que ceux qui ne m'ont pas vu croiront en moi et vivront. Au sujet de ce que tu me demandes dans ta lettre, de venir dans ton pays, il faut que j'accomplisse ici tout ce pour quoi j'ai été envoyé et que je rejoigne Celui qui m'a envoyé... Après mon Ascension, je t'enverrai l'un de mes disciples pour qu'il te donne, à toi et aux tiens, la vie éternelle et la paix, ainsi qu'à ta cité, afin qu'aucun de tes ennemis ne puisse jamais la conquérir ou en prendre possession. |
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